Posté le 19 Fév 2025
L’Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés (AGS) est un mécanisme qui protège les rémunérations des salariés en cas de défaillance de leur employeur.
Mais comment ce mécanisme fonctionne-t-il au juste ? Comment s’applique-t-il dans le cadre du portage salarial ? Quelles sont les conditions pour en bénéficier et quelles sommes sont couvertes ? 2i Portage vous explique tout ce que vous devez savoir sur l’AGS en portage salarial.
Le régime de garantie des Salaires a été créé en 1974 pour garantir le paiement des sommes dues aux salariés (salaire, indemnités de congés payés, de préavis, de licenciement…) lorsque leur entreprise fait l’objet d’une procédure collective (sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire).
Son financement repose sur une cotisation patronale obligatoire, prélevée par les Urssaf au taux de 0,25 % des salaires, dans la limite de quatre fois le plafond mensuel de la sécurité sociale (15 700 € en 2025). Aucun employeur du secteur privé ne peut donc y échapper.
Ce qui signifie qu’en tant qu’employeur privé, les sociétés de portage salarial sont également contraintes de s’acquitter de cette cotisation pour protéger leurs consultants portés.
L’AGS couvre tous les salariés titulaires d’un contrat de travail, quelle que soit leur ancienneté :
Seuls les dirigeants non titulaires d’un contrat de travail (comme les présidents de SAS) sont exclus du dispositif.
L’AGS ne déclenche son mécanisme de garantie que si l’employeur :
Toute société qui remplit les 2 critères précédents verra alors un mandataire judiciaire, désigné par le tribunal, intervenir pour piloter la procédure collective.
Bon à savoir : le salarié n’a aucune démarche à effectuer, le mandataire judiciaire s’occupe de tout.
Tout cela vous semble encore un peu flou ? Alors voyons tout de suite en détail comment se déroule le déclenchement de l’AGS pour y voir plus clair.
Le déclenchement de l’AGS obéit à un processus très précis qui implique de suivre plusieurs étapes spécifiques.
Dès le jugement d’ouverture de la procédure collective, le tribunal nomme un mandataire judiciaire.
Ce professionnel indépendant sera chargé de représenter les intérêts des créanciers, et notamment des salariés, tout au long de la procédure.
Le mandataire doit ensuite établir les relevés de créances salariales. Ce qui signifie qu’il doit donc lister en détail les sommes dues à chaque salarié :
Pour établir ces relevés, le mandataire se base sur les documents fournis par l’entreprise (contrats de travail, bulletins de paie, soldes de tout compte…), ainsi que sur les informations transmises par les salariés eux-mêmes et les représentants du personnel.
Une fois les créances recensées, le mandataire judiciaire procède ensuite à leur vérification. Il s’assure de la réalité et du montant de chaque somme due, en croisant les différentes sources d’information dont il dispose.
Il établit ensuite les relevés de créances définitifs, qui précisent pour chaque salarié :
Avant de pouvoir être transmis à l’AGS, les relevés de créances doivent être validés à deux niveaux :
Cette double validation vise à garantir la fiabilité des informations transmises à l’AGS et la légitimité des sommes qui seront versées.
Après avoir été établis et validés, les relevés de créances sont adressés par le mandataire judiciaire à la délégation AGS compétente.
Celle-ci va alors pouvoir examiner les demandes et procéder au règlement des sommes avancées.
Dès réception des relevés de créances, l’AGS dispose de délais courts pour procéder au paiement :
L’AGS met alors les fonds correspondants à disposition du mandataire judiciaire qui doit ensuite les reverser aux salariés.
Enfin, pour la dernière étape de la procédure, le mandataire judiciaire procède au versement effectif des sommes aux salariés. Il s’agit d’un versement net, après déduction à la source des cotisations salariales.
Chaque salarié perçoit donc généralement :
Les documents de fin de contrat (certificat de travail, attestation Pôle emploi, reçu pour solde de tout compte) leur sont également remis à cette occasion.
Entre le jugement d’ouverture de la procédure et le paiement au salarié, il faut compter en moyenne un délai d’un mois pour pouvoir percevoir les sommes dues. Un délai relativement court au regard de l’ampleur et de la complexité des opérations à mener, et qui témoigne de l’efficacité du dispositif AGS.
Le p’tit truc à savoir : le salarié dispose d’un délai de 2 mois, après la publication des relevés de créances au BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), pour saisir le conseil de prud’hommes s’il conteste le montant ou la nature des créances figurant sur le relevé le concernant. Passé ce délai, les créances sont définitivement fixées.
Face à une procédure si complexe et bien qu’il n’ait pas de rôle actif à jouer, le salarié doit donc rester vigilant et réactif tout au long de la procédure, en lien étroit avec le mandataire judiciaire et le représentant du personnel, afin de faire valoir au mieux ses droits.
Les sommes prises en charge par l’AGS diffèrent selon la procédure engagée, mais comprennent globalement :
Des plafonds s’appliquent toutefois selon l’ancienneté du contrat :
Ancienneté | Plafond 2025 |
Moins de 6 mois | 62 800 € |
6 mois à 2 ans | 78 500 € |
Plus de 2 ans | 94 200 € |
Au-delà de l’AGS, les professionnels en portage salarial bénéficient de protections spécifiques, liées à leur statut hybride entre indépendant et salarié.
Parmi ces garanties figurent notamment la garantie financière obligatoire qui garantit le versement de leur salaire et la responsabilité civile professionnelle qui les couvre en cas de dommages causés à autrui.
Spécificité du portage salarial, la garantie financière obligatoire est une assurance que toute société de portage salarial doit souscrire. 2i Portage a passé avec succès l’audit pour le renouvellement de sa garantie financière !
Assez proche de l’AGS, cette garantie ne doit toutefois pas être confondue avec celle-ci.
Si la garantie financière intervient, elle aussi, pour assurer la continuité des paiements en cas de défaillance, elle ne couvre en revanche que les sociétés de portage salarial et doit être souscrite auprès d’un établissement de crédit, d’une entreprise d’assurance ou d’une société de caution mutuelle.
Le montant de cette garantie financière est encadré par la loi et doit atteindre au minimum :
Concrètement, si la société de portage salarial rencontre des difficultés financières l’empêchant d’honorer ses engagements envers ses freelances portés, l’organisme garant prend le relais pour assurer :
Conjuguée à l’AGS, la garantie financière obligatoire offre ainsi aux professionnels en portage salarial une sécurité maximale quant au paiement de leurs revenus et à la continuité de leur mission, même en cas de défaillance de leur société de portage.
Obligatoire pour toute société de portage, l’assurance responsabilité civile professionnelle couvre les dommages causés par le consultant à ses clients ou à des tiers dans le cadre de ses prestations.
Concrètement, la RC Pro intervient en cas de :
La société de portage salarial souscrit un contrat global qui couvre l’ensemble de ses consultants et qui permet à chacun d’eux :
La RC Pro constitue donc un filet de sécurité indispensable pour tout consultant, le protégeant en cas de litige avec un client. Une protection d’autant plus précieuse que le risque « métier » peut être élevé dans certains secteurs d’activité (conseil, ingénierie, informatique…).
Pionnier du portage salarial en France avec plus de 15 ans d’expertise et spécialiste du portage salarial IT, fonctions supports et managers de transition, 2i Portage propose à tous ses consultants portés :
Mais surtout nous sommes une société labellisée PEPS/AFNOR, ce qui vous garantit une prise en charge de qualité répondant à un cahier des charges précis.
Bref, le portage salarial avec 2i Portage, c’est la garantie d’être protégé pour exercer votre activité dans les meilleures conditions possibles.