Freelance : comment facturer un forfait pour optimiser ses revenus ?

Vous êtes consultant indépendant et vous vous demandez si la facturation au forfait pourrait vous correspondre ? Alors vous êtes au bon endroit ! Dans cet article 2i Portage va vous expliquer tout ce qu’il faut savoir sur la facturation au forfait afin que vous puissiez déterminer si celle-ci pourrait vous correspondre.

Facturation au forfait vs. facturation en régie : quelle différence ?

Il existe deux grandes modalités de facturation pour les freelances : le forfait et la régie. Comprendre leurs différences est essentiel pour choisir la plus adaptée à chaque situation.

• La facturation en régie est le type de facturation le plus répandu. Il consiste à facturer le client sur la base d’un taux journalier moyen (TJM) ou horaire, en fonction du temps passé sur la mission. Ce mode de facturation est simple à mettre en place et à suivre car il suffit simplement de relever ses heures et à les multiplier par son taux pour connaître le montant de la facture.
• La facturation au forfait consiste à fixer en amont un prix global pour l’ensemble de la prestation, quels que soient le temps passé et les difficultés rencontrées. Avec le forfait, le consultant s’engage sur un résultat et une date plutôt que sur des heures. Elle complexifie un peu les calculs de rentabilité mais peut s’avérer intéressante sur plusieurs points.

Vous ne savez pas vers quel type de facturation vous tourner ? Alors voyons ensemble tous les aspects de la facturation au forfait pour voir si celle-ci pourrait vous convenir.

Quels sont les avantages de la facturation au forfait pour un freelance ?

Facturer ses prestations au forfait plutôt qu’en régie présente plusieurs intérêts pour un consultant indépendant :

• Une meilleure valorisation de son expertise : en facturant au forfait, le freelance ne vend plus son temps mais son savoir-faire et ses compétences. Il peut donc faire valoir la valeur ajoutée qu’il apporte au projet.
• Une plus grande maîtrise de son temps et de son organisation : le consultant n’a plus à justifier le nombre d’heures passées. Il est libre de s’organiser comme il l’entend pour remplir ses engagements.
• Des revenus plus prévisibles : avec un prix fixé à l’avance, le consultant sécurise son chiffre d’affaires sur la mission et peut mieux anticiper sa trésorerie.
• Une facturation potentiellement plus élevée : bien négocié et maîtrisé, un forfait permet souvent de dégager une meilleure rentabilité qu’un tarif journalier.

Comme vous le voyez, la facturation au forfait peut s’avérer plutôt intéressante. Mais attendez un peu avant de vous précipiter car elle a aussi quelques inconvénients qu’il est important de connaître avant de la choisir.

Les inconvénients du forfait

Malgré ses nombreux avantages, la facturation au forfait n’est pas exempte de contraintes pour le freelance.

• L’estimation initiale du forfait est complexe et chronophage : Établir un devis au forfait nécessite une grande rigueur dans l’évaluation de la charge de travail et des coûts associés à chaque tâche. Cela suppose donc une bonne connaissance de son marché et de l’expérience pour trouver le juste prix, ni trop élevé pour ne pas faire fuir le client, ni trop bas pour rester rentable.
• Il y a un risque financier en cas de dérive du projet : Si la mission prend plus de temps que prévu initialement, le taux journalier moyen (TJM) du consultant diminue mécaniquement, ce qui impacte directement sa rentabilité.
• La trésorerie est plus difficile à gérer : Contrairement à la régie où les jours travaillés sont facturés au fur et à mesure, le forfait suppose souvent d’attendre la fin de la mission pour toucher l’intégralité de la rémunération. Cela peut fragiliser la trésorerie du freelance, surtout si les projets s’étirent dans le temps.
• Il y a un risque d’enfermement dans une mission longue : Lorsqu’un projet au forfait s’étire sur plusieurs mois, le consultant peut avoir du mal à se libérer du temps pour trouver de nouveaux clients. Focalisé sur l’atteinte de ses objectifs, il n’est pas toujours évident de mener de front une activité commerciale.

Vous avez bien compris les différents avantages et inconvénients du forfait mais vous n’arrivez toujours pas à savoir s’il pourrait vous convenir ? Alors voyons quand celui-ci pourra être une bonne solution.

Quand choisir la facturation au forfait ?

La facturation au forfait n’est pas adaptée à tous les projets ni à tous les profils de consultants. Certaines missions et certains contextes se prêtent davantage à ce mode de rémunération. 

Vous pourrez notamment opter pour ce type de facturation :

• Pour les projets bien cadrés avec un périmètre clair : Lorsque les contours de la mission sont bien définis dès le départ et que le besoin du client est explicite, le forfait est une option pertinente.
• Pour les missions récurrentes : Certains projets ont un caractère répétitif et peuvent faire l’objet d’un forfait standardisé.
• Pour les clients qui recherchent une visibilité sur les coûts : Dans certains secteurs et pour certains décideurs, la prévisibilité budgétaire est un critère essentiel.
• Pour les freelances expérimentés qui maîtrisent bien leur sujet : La facturation au forfait demande une bonne dose de confiance en soi et en sa capacité à mener un projet de A à Z. Elle convient donc davantage aux consultants aguerris qui ont une vision claire des étapes d’une mission et des risques associés. Leur expérience leur permet d’estimer au plus juste le temps et les ressources nécessaires, et ainsi de calculer un prix cohérent avec leur positionnement.

À l’inverse, le forfait est déconseillé pour les juniors qui ont une faible visibilité sur leur charge de travail et qui peuvent avoir du mal à tenir les délais.

Après avoir lu tout ça, vous êtes persuadé que le forfait est fait pour vous ? Alors voyons comment bien le négocier.

Comment bien négocier et gérer un forfait en tant qu’indépendant ?

Pour tirer tous les bénéfices d’une facturation au forfait, il faut impérativement :

• Cadrer précisément les attentes du client : bien définir le périmètre de la mission, les livrables attendus et le planning est indispensable pour éviter tout malentendu.
• Inclure une clause de renégociation : prévoir la possibilité de revoir le forfait en cas de changement de périmètre permet de se protéger contre les dérives.
• Echelonner le paiement en plusieurs échéances : échelonner les paiements, par exemple à l’atteinte de jalons intermédiaires, afin de sécuriser la trésorerie tout au long de la mission.
• Paralléliser les missions : mener de front plusieurs projets au forfait offre plus de flexibilité que d’avoir son planning contraint par la régie.

Vous n’avez pas envie de vous prendre la tête avec la facturation, la comptabilité et toute la paperasse administrative liée à votre activité ? Alors, le portage salarial pourrait vous convenir !

Le portage salarial et la facturation au forfait

Le portage salarial est un mode d’exercice de plus en plus plébiscité par les freelances en quête de simplicité et de sécurité.

Cette solution leur permet de se concentrer sur leur cœur de métier sans avoir à gérer les contraintes administratives et réglementaires d’une société. Mais qu’en est-il de la facturation au forfait dans ce contexte ? Est-elle compatible avec le portage ?

La réponse est oui ! Le consultant peut donc négocier un prix forfaitaire avec son client pour une mission donnée car la société de portage n’intervient pas dans la relation commerciale et n’a pas de droit de regard sur le montant facturé.

La seule contrainte est de respecter le principe de rémunération minimale imposé par la convention collective du portage salarial.

Celle-ci prévoit que le salaire versé au consultant doit être au moins égal à 70 % du montant facturé HT (ou 75 % pour les prestations réalisées dans les locaux du client). Cela signifie que le tarif journalier moyen du freelance sur une mission donnée ne peut pas être inférieur à 2,5 fois le plafond de la sécurité sociale, soit environ 300 euros HT.

Autrement dit, si le consultant négocie un forfait de 10 000 euros HT pour une mission de 20 jours, son taux journalier moyen sera de 500 euros HT, ce qui est conforme à la convention collective. En revanche, s’il propose un forfait de 5 000 euros HT pour la même durée, son taux journalier tombera à 250 euros HT, ce qui n’est pas autorisé. Dans ce cas, la société de portage lui demandera de revoir son devis à la hausse.

Hormis ce point de vigilance, le portage salarial est tout à fait adapté à la facturation au forfait. Il offre même plusieurs avantages pour gérer sereinement ce mode de rémunération :

• Une prise en charge de la facturation et de la relance client : C’est la société de portage qui se charge d’éditer les factures selon l’échéancier prévu et de les envoyer au client.
• Une garantie de paiement à échéance fixe : La société de portage s’engage à verser le salaire du consultant à date fixe, généralement le 10 du mois suivant, même si le client n’a pas encore payé.
• Une couverture sociale complète : En tant que salarié porté, le consultant bénéficie de la même protection sociale qu’un salarié classique. Il est couvert en cas de maladie, de maternité ou d’accident du travail et cotise pour sa retraite.

Le portage salarial apparaît donc comme une solution idéale pour les freelances qui souhaitent facturer au forfait en toute sérénité. Mais pour être sûr de vraiment bénéficier pleinement des avantages du portage salarial, il convient de se tourner vers un partenaire fiable.

Pourquoi choisir 2i Portage ?

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